La Kabylie, l'Algérie, l'Afrique et le monde entier sont en crise. Nous
le constatons et c'est une réalité.
Les lettres ouvertes ne cessent de remplir et roupiller dans les casiers des
Messies, il y en a à travers le monde ou plutôt dans l'imagination
des hommes.
Puisque je suis kabyle et comme disent certains, " lmumen isbeq fi ruhu
" alors je ne parlerai aujourd'hui que du problème kabyle.
Après trois jours, sous un soleil printanier d'Alger et d'Oran, la population
ayant la chance ou ayant été contrainte d'assister au passage
ou au discours du Président français Jacques CHIRAC, rêvait,
voyait le large enfin dormait paisiblement.
Juste reparti, la dure réalité a repris le dessus et a tiré
cette partie de la population de sa léthargie.
L'autre, celle qui vit " le printemps noir " et qui n'a pas goûté
à ce voyage dans " l'Espace Schengen " mais plutôt dans
celui de la " répression " a vite compris que CHIRAC n'était
pas son Messie, car à l'entendre parler de la réussite de l'année
de l'Algérie en France, de la langue arabe qui y est enseignée
ou du peuple français qui était ravi de découvrir à
travers des expos, concerts et autres, le " vrai-faux "visage de l'Algérie
et ne souffler mot sur la situation en Kabylie avec ses morts, ses détenus,
sa pauvreté (Que pouvait-il visiter en kabylie en dehors des tombes ?)
voulait tout dire.
Notre Messie ne viendra pas, il n'existe pas, on doit l'enfanter .
Finalement, nos écrivains publics (respect pour les vrais !) qui par
leurs " lettres ouvertes " nous on fait croire à l'impossible,
ont réussi leur coup car l'impossible s'est bien produit.
Sur leur courrier est inscrit le fameux " Retour à l'envoyeur "..
Mestafa MOUSSI